Les Lettres D’Une Libertine – L’Hôtel En Ruine (1/2)

Il se passa quelques jours après ce premier trio. Nous n’avions pas besoin de débriefer cette soirée ou la commenter. Celle-ci nous avait donné une certaine complicité supplémentaire et avait relancé notre libido. Mes pensées y revenaient sans cesse et je ne cessais d’en revivre l’intensité avec un certain plaisir.
Combien de fois m’avait-il prise en me forçant à le chevaucher pendant qu’il m’écartait les fesses comme pour inviter un autre partenaire imaginaire à s’insérer dans mon anus. Celui-ci s’ouvrait lui-même d’un plaisir cérébral et ostentatoire. J’avoue que j’aurais adoré qu’un nouvel amant vienne le conquérir de manière imprévisible. Mes orgasmes étaient toujours plus puissants dans ces moments là et j’en ressortais très excitée voire fébrile.
Puis, un beau matin, je reçu un courriel intitulé « Compte libertin ouvert ». Avec un message bref et impersonnel il m’annonçait qu’il avait créé une fiche sur un site internet bien connu et dédié à l’échangisme. Il proposait à ma validation le texte de « notre annonce » et me demandait de faire le choix de nos recherches.
Je n’avais pas anticipé cette demande. Lui préciser ce que je souhaitais m’apparaissait comme un exercice particulièrement périlleux. Je ne voulais pas de pratiques hard mais j’avais adoré l’ambiance porno-chic de la soirée du pari. Je ne voulais pas devenir sa soumise mais j’avais adoré le dirigisme dans lequel il m’avait fait évoluer. Je fantasmais sur une relation bisexuelle mais je n’étais pas prête à la partager. Que d’ambigüités au fond de moi-même, pensais-je !
Je fis simple, spontané et rédigeais la réponse suivante :
« Mon Doux, tu es maître de mes plaisirs et il t’appartient de les construire et de m’en faire la surprise. Je ne sais pas ce que je veux mais je peux t’indiquer ce que je ne veux pas. Ci-dessous la liste qui n’est pas exhaustive mais qui te donnera à réfléchir.
- Pas de femme, je ne suis pas encore prête à te partager.

Donc exit les couples de manière générale même si je sais que tu rêves d’une partouze géante. Si j’accepte d’être ta libertine, je me refuse à devenir échangiste ;
- Pas de violence verbale ou physique impliquant de la soumission ou de la douleur même si me faire diriger les yeux bandés par toi et l’amant du jour me plait assez ;
- Pas de pratiques extrêmes du genre zoophilie, scatologie ou impliquant un partenaire de moins de 25 ans ;
- Pas de lieux glauques comme un sex-shop, les aires à routiers, clubs échangistes ou trucs inconfortables ;
- Pas de pratiques à risques et relations non protégées même si je sais que tu adores me voir avaler ta liqueur de mâle et que j’aimerais moi-même goûter à tous les hommes de la terre ;
Enfin, la seule consigne que je peux te donner c’est que je ne veux pas du premier mec dispo venu. Il faut qu’il m’offre de PARTAGER les plaisirs dans un lieu où il n’est pas habituel de dire « j’ai baisé ici et de cette manière ». Je validerais donc au préalable les différentes idées mais l’organisation et la sélection reste de ta seule responsabilité, tu connais mes goûts et nos valeurs.
Pour finir, j’aimerais te fixer comme maxime de notre libertinage celle-ci : ce n’est pas une façon de vivre mais un art de vivre et la qualité sera préférée à la quantité. Me taper un maximum de partenaires ne doit pas devenir l’objectif de ce que tu m’offres de vivre
Signé : Ta Douce »
J’avais donné le ton et, si suivre mon fou de mari m’excitais d’avance, je ne voulais pas m’offrir à n’importe quel prix, dans n’importe quelle situation et avec n’importe qui.
Ma réponse fut suivie d’une longue période de silence, sur le sujet, de sa part. Il ne m’offrit pas l’occasion d’aborder le sujet pour y apporter des précisions. J’en conclus que ma réponse lui avait apporté satisfaction.
Puis un mercredi matin un nouveau message s’afficha sur mon écran. Il contenait une seule pièce jointe :
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INVITATION AUX PLAISIRS
Thème : Plaisirs artistiques photographiés
Lieu : Hôtel RN20
Consignes : savoir relâcher ses sphincters pour d’amples plaisirs c’est aussi les préparer avant.

Dress-code : Shorty Aubade et coordonné noir. Talons-hauts, pantalon moulant, chemisier blanc, manucure de couleur chaude. TOUJOURS PAS DE PARFUM.
Date et heure : vendredi apm prochain à 15h. Départ 14h du domicile.
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Il fallait donc que je pose mon après-midi. Ce que je fis immédiatement auprès de mon employeur qui me demanda si j’avais des soucis. Je répondis du tac au tac que mon homme me réservait un WE surprise et qu’il me fallait le préparer. « De quoi je me mêle ! » pensais-je !
Pascal ne laissait rien transpirer et n’abordait pas le sujet. Je remarquais qu’il prenait soin, sur les 48h qui suivirent le message, de ne pas jouir en moi lors de nos moments câlins trépidants et qu’il prenait un malin plaisir à venir s’achever entre mes lèvres. Délectation de mes sens !
Le vendredi arriva et je me levais plus tôt, très excitée par l’idée même de me préparer aux moments coquins promis. Je mis à jour mon épilation tout en me demandant ce que voulait dire cette préparation préalable dont parlais l’invitation. Je voulu lui en parler mais il était déjà parti travailler.
La matinée passa très rapidement, mes missions du jour étant prenantes. Mais à midi pile je sautais dans ma voiture et rentrait dare-dare.
Si une certaine excitation m’avait enveloppée en début de matinée, c’était le stress qui, à présent, montait en moi. Je ne me sentais finalement pas si prête de me donner à un nouvel inconnu. Et s’il ne me plaisait pas, s’il était piètre amant ou encore brutal ?
La porte claqua. Mon homme était rentré lui aussi et il vint me rejoindre dans la salle de bain. Il me scanna de la tête au pied appréciant ma lingerie noire conforme aux exigences et mon maquillage en cours de finition. C’était le moment d’aborder la préparation préalable. Comme seule réponse, il me demanda de lui tourner le dos et de m’appuyer sur le rebord de la salle de bain.

Il baissa mon shorty, puis deux doigts entreprirent ma raie, et explorèrent mon anneau de bronze et finirent par écarter mes grandes lèvres. « Tu es déjà trempée » me dit-il. Je répliquais que je ne voyais pas pourquoi car ce qui m’occupait l’esprit était plus proche du stress que de l’excitation. Ses deux doigts ne donnèrent pas d’importance à ma réponse et s’aventurèrent dans mon minou et en titillèrent très agréablement le bord. Le plaisir ne tarda pas à naitre en moi et je reculais mon fessier pour les y accueillir plus profondément et écartais les jambes pour faciliter leurs passages. Un troisième ne tarda pas à rejoindre le duo de choc. Je fondais d’excitation cette fois.
Un liquide froid me surpris et contracta vivement mon anus sur lequel il venait d’atterrir. Je n’eue pas le temps de réagir que celui-ci fut investit d’un doigt inquisiteur. Un index s’appliquait à faire pénétrer le gel lubrifiant tout en prenant la forme d’une fourchette royale. Deux doigts dans le minou, un dans l’anus, un va et vient progressif puis martelé m’offrirent rapidement une belle jouissance. Puis mon capitaine de plaisirs acheva le travail de lubrification en ajoutant de nouvelles noisettes de gel qui furent englouties et étalées dans mon anneau anal avec savoir-faire. Très agréable cette préparation ma foi !
Je savais donc à quoi m’attendre et j’espérais que mon hygiène intestinale du jour me permettrait d’offrir et de m’offrir ce plaisir dont je raffolais sans pour autant en faire un acte systématique lors de nos rapports.

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